A propos de La Galerie, le roman-feuilleton du confinement
La maison l’ASPIC et l’auteur Alexandre Hos vous proposent un roman-feuilleton dont un épisode parait chaque mercredi. Ça, on le savait déjà.
Ce que vous ne saviez peut-être pas, c’est que ce roman est en cours d’écriture.
Entretien avec son auteur, Alexandre Hos :
- Alexandre, cette initiative vient de toi, peux-tu expliquer en quelques mots comment t’est venu cette idée ?
C’est toujours un peu le même processus sur lequel, à vrai dire, j’ai peu de contrôle. Disons que l’inspiration, l’idée m’arrive de je ne sais où. En revanche, une fois que l’idée est là, j’ai un rituel qui me permet d’explorer les différentes pistes, mais ça, c’est un secret de fabrication.
Pour La Galerie, d’abord l’idée est venue assez naturellement avec l’envie d’écrire quelque chose sur la crise sanitaire que nous traversons. Derrière toute cette affaire, il y a sans doute une vérité, mais on ne peut pas empêcher les gens d’avoir la leur. Nous vivons dans un monde somme toute assez binaire où les gens sont souvent voyeurs et certains d’entre eux sont exhibitionnistes. Alors pour se montrer, parfois les gens cherchent à faire “de la forme” plutôt que “du fond”.
Ensuite, j’ai eu envie de travailler sur le côté “personnage”, de les mettre à l’honneur, car ils sont, comme je l’ai écrit dans la partie “remerciements” de l’Affaire Lohen (roman du même auteur, sorti en 2019), de drôles de compagnons pour un romancier. Dans ma tête, ils vivent durant tout le temps d’écriture. Certains d’entre eux ne meurent jamais, comme Saint Val.
- Tu n’en es pas à ton coup d’essai en littérature, avais-tu déjà pratiqué le roman-feuilleton ?
Toute proportion gardée, je voulais essayer de faire quelque chose d’utile et libre d’accès. En cette période de confinement, nombreux sont les acteurs culturels (bibliothèques, librairies en ligne) qui ont mis gratuitement des oeuvres à disposition. En toute modestie, j’ai voulu faire quelque chose dans ce sens.
Ensuite, j’ai cherché une formule qui “préserve” le lien avec mon lectorat habituel et celui à venir (rire). Et la possibilité d’interaction qu’offre le roman-feuilleton m’a plu. Comme je le dis souvent depuis quelques jours : La Galerie permet de s’évader en restant chez soi ! ça se partage aussi facilement que le COVID-19 mais c’est moins risqué.
- Concrètement, comment se passe le processus d’écriture de La Galerie ?
J’écris un épisode – qui équivaut à un chapitre environ – par semaine. Je boucle le dimanche, je relis et corrige le lundi, l’épisode part en relecture le mardi et les Editions de l’ASPIC le publient le mercredi après-midi, et ainsi de suite.
Evidemment, cela demande une certaine gymnastique puisqu’il n’est pas possible de revenir sur un épisode précédent. L’histoire n’est pas figée. J’ai, par contre, créé des biographies fouillées pour les personnages principaux au début du projet. De ce côté, tout est fixé.
- Des surprises ont été annoncées, peux-tu nous en dire un mot ?
C’est encore à l’étude, mais disons que des interactions seront possibles à partir du quatrième épisode. Et puis, d’autres artistes nous ont rejoints, je pense notamment à Sylvie Naro qui a fait de formidables illustrations et portraits de personnages. D’autres discussions sont en cours avec d’autres artistes.
Je précise aussi que La Galerie est un projet libre d’accès, dans l’intérêt des personnes qui vivent le confinement. A la sortie de la crise, nous allons publier (c’est un scoop) une édition spéciale, illustrée, au format papier dont les bénéfices seront reversés à des œuvres s’occupant de victimes directes et indirectes du COVID-19.
La Galerie, c’est un nouvel épisode chaque mercredi confiné !
Dites-nous ce que vous en pensez, posez-nous vos questions, et nous vous répondrons avec plaisir 🙂
L’équipe ASPIC & Alexandre Hos